L’établissement souhaite mettre en œuvre une politique volontariste de responsabilité environnementale et par conséquent veille, dans son fonctionnement courant et dans l’exercice de ses métiers, à être exemplaire et à promouvoir des comportements plus responsables.
Formations initiale et continue
Dans le cadre de la formation initiale des élèves conservateurs et restaurateurs, s’il n’y a pas de module spécifique consacré au développement durable, cette problématique est abordée dans différents modules du tronc commun.
Ainsi dans le cadre de la formation d’application des élèves conservateurs, le module Droit du patrimoine est l’occasion d’aborder le droit de l’environnement au travers de tables rondes et d’études de cas ; de même dans le module de Conservation - Restauration, les enjeux du développement durable sont traités dans les enseignements théoriques.
Un séminaire de recherche, organisé avec l’École du Louvre, propose également aux élèves une approche théorique et un état des lieux des pratiques du développement durable appliqué au patrimoine.
Les enseignements dans la formation du département des restaurateurs portent sur la prévention des risques toxicologiques dans la pratique professionnelle et la connaissance des matériaux utilisés . Le séminaire de professionnalisation destiné aux élèves de 5ème année comprend une journée dédiée à la question du développement durable. Les futurs diplômés échangent sur les mesures concrètes pour changer ses pratiques d’atelier et ses déplacements et sur la recherche de produits et de solvants écoresponsables.
Dès 2011, l’institut proposait une première sensibilisation des acteurs du patrimoine aux enjeux du développement durable. La question du développement durable a été d’abord abordée sous l’angle des matériaux et des produits et de leur innocuité/ toxicité humaine et environnementale. Les premières réflexions portaient les métiers de la conservation-restauration et la conservation préventive. Puis la question des expositions a été prise en compte avec des réflexions autour des incidences sur les conditions de montage, de convoiement des œuvres, etc.
Désormais, la conservation du patrimoine est en pleine reconfiguration dans l’optique de concilier l’activité et les pratiques professionnelles aux enjeux liés au développement durable et à l’éco-responsabilité, tout en répondant aux impératifs de la préservation des objets de musées.
L’offre de formation continue permet aujourd’hui aux professionnels du patrimoine de se former, par exemple en 2023, à l’amélioration énergétique et environnementale du bâti ancien, à l’éco-conception des expositions ou encore à la mise en valeur touristique du patrimoine culturel en s’interrogeant sur la durabilité (économique, sociale, culturelle, environnementale) de ces pratiques.
Un mode de fonctionnement plus responsable
L’action de l’institut en faveur du développement durable se traduit également dans ses règles de fonctionnement interne : politique achats, démarche de réemploi, modalités de déplacements professionnels et encouragement aux mobilités douces, attention portée à la qualité de l’alimentation des collaborateurs, réflexion pour une stratégie numérique responsable.
La circulaire n°6145/SG du Premier ministre en date du 25 février 2020 portant sur les engagements de l’État pour des services publics écoresponsables liste 20 engagements obligatoires à mettre en œuvre par les administrations. Chaque année l’institut produit un rapport pour rendre compte des actions conduites dans ce cadre.